D'ici quelques jours, nous allons nous envoler, Doudou et moi, accompagnés d'un
couple d'amis à la vie à la mort, loin vers l'orient.
L'Inde, immense pays tellement multiple et propice à toutes les rêveries, les introspections, les retours sur soi et sur l'essence des relations humaines, la diversité ethnique, politique, artistique, artisanale... les Indes, comme il fut dit en d'autres temps... nous attendent. Enfin, c'est surtout nous qui attendons pour le moment; avec une impatience mitigée pour moi: quand nous y serons, ce sera le retour qui sera proche.
C'est toujours le problème du verre à moitié plein ou à moitié vide...
J'ai relu (et prété ;-)) cette merveille de Tabucchi, Nocturne Indien,
souffert et espéré avec Arundhati Roy et son dieu des petits riens,
reparcouru Compartiment pour dames de Anita Naïr, que m'avait prêté Marie
survolé pour la quinzième fois les nouvelles de Satyajit Ray, revu les Joueurs d'échec et le monde d'Apu.
Je suis presque prête, quoi...
Même si j'y ai déjà fait un bref séjour, il semble qu'une vie ne serait pas suffisante pour explorer les multiples facettes d'un pays qui se dérobe constamment, c'est ce que j'en avais retenu, pour garder son intégrité, sa force, son essence, tout en vous laissant généreusement approcher, pour vous donner ce que vous pourrez en comprendre, des bribes, à vous de construire, de trouver un sens, le vôtre, et vous ne serez plus jamais le même.
Peut-être est-ce ainsi qu'on aborde tout pays nouveau, tant qu'on accepte de se laisser pénétrer, sans arrière pensée, par une autre pensée...
Donc, je me mets en condition, l'esprit s'ouvre, ne rien attendre de trop prévu à l'avance...
Mais quand même...

... inévitable!! Je l'ai vu, par une nuit de pleine lune, elle se reflétait dans le marbre, illuminait l'édifice, envoûtant... Impossible de ne pas y retourner.
Le Taj Mahal, ce n'est pas un palais comme ses dimensions et son apparence pourraient le laisser croire, c'est un mausolée. Erigé au XVIIéme siècle par Shah Jahan, un empereur moghol inconsolable de la perte de son épouse Mumtaz Mahal, d'une beauté légendaire et qui, morte en couches, laissa le coeur du monarque dévasté.
Il décida alors de construire un édifice qui n'ait pas son équivalent dans le monde, ne trouva aucun architecte digne de cette noble tâche. Il convoqua l'architecte perse le plus célèbre et fit tuer sa fiancée, afin qu'il mesure la douleur ressentie.
La construction dura 22 ans, l'édifice de marbre blanc incrusté de pierres semi-précieuses (jade, lapis-lazulis, améthyste, turquoise...) est l'oeuvre de plus de 20 000 artisans venus du monde entier.
Il est le symbole de l'amour conjugal. Admettons.
Si je peux dire quelque chose, je trouve que ça ressemble plus à un délire mégalomaniaque, mais bon, je dis ça, je dis rien...
En tout cas, c'est beau, romantique et incontournable.
Et puis après, cap sur le Rajasthan... si je peux, je vous raconterai de là-bas, sinon, ce sera au retour.
En attendant, et il y a de grandes chances pour que ce soit la dernière recette avant le départ, voilà un petit chutney aux pommes pour accompagner vos viandes blanches, vos barbecues, l'été, quoi!
Le chutney est un condiment léger. On le prépare soit par broyage des ingrédients soit par cuisson. Il ne contient jamais de viande et se caractérise par sa note acidulée: les indiens aiment la saveur acide et estiment bon pour la santé d'intégrer une note acide dans le repas. Le plus courant, dans tout le pays, est le chutney de tomates. Les chutneys d"herbes sont consommés dans le nord et l'ouest, et le chutney à la noix de coco dans le sud, les chutneys mélant herbes et noix de coco sont typiques des régions occidentales. On mange du chutney de noix au Cachemire et aux cacahuètes dans l'Andhra Pradesh... Alors le chutney de pommes, ce n'est peut-être pas très purement indien, mais pourquoi repousser l'inspiration quand elle s'impose?
Merci Brigitte! Qui m'a offert quelques kilos de pommes sans lesquels je n'aurais jamais eu l'idée, cela aurait été dommage, cette petite sauce est un fête pour les papilles, même délicates au piquant, il suffit de doser. Les explications en images...
L'Inde, immense pays tellement multiple et propice à toutes les rêveries, les introspections, les retours sur soi et sur l'essence des relations humaines, la diversité ethnique, politique, artistique, artisanale... les Indes, comme il fut dit en d'autres temps... nous attendent. Enfin, c'est surtout nous qui attendons pour le moment; avec une impatience mitigée pour moi: quand nous y serons, ce sera le retour qui sera proche.
C'est toujours le problème du verre à moitié plein ou à moitié vide...
J'ai relu (et prété ;-)) cette merveille de Tabucchi, Nocturne Indien,
souffert et espéré avec Arundhati Roy et son dieu des petits riens,
reparcouru Compartiment pour dames de Anita Naïr, que m'avait prêté Marie
survolé pour la quinzième fois les nouvelles de Satyajit Ray, revu les Joueurs d'échec et le monde d'Apu.
Je suis presque prête, quoi...
Même si j'y ai déjà fait un bref séjour, il semble qu'une vie ne serait pas suffisante pour explorer les multiples facettes d'un pays qui se dérobe constamment, c'est ce que j'en avais retenu, pour garder son intégrité, sa force, son essence, tout en vous laissant généreusement approcher, pour vous donner ce que vous pourrez en comprendre, des bribes, à vous de construire, de trouver un sens, le vôtre, et vous ne serez plus jamais le même.
Peut-être est-ce ainsi qu'on aborde tout pays nouveau, tant qu'on accepte de se laisser pénétrer, sans arrière pensée, par une autre pensée...
Donc, je me mets en condition, l'esprit s'ouvre, ne rien attendre de trop prévu à l'avance...
Mais quand même...

... inévitable!! Je l'ai vu, par une nuit de pleine lune, elle se reflétait dans le marbre, illuminait l'édifice, envoûtant... Impossible de ne pas y retourner.
Le Taj Mahal, ce n'est pas un palais comme ses dimensions et son apparence pourraient le laisser croire, c'est un mausolée. Erigé au XVIIéme siècle par Shah Jahan, un empereur moghol inconsolable de la perte de son épouse Mumtaz Mahal, d'une beauté légendaire et qui, morte en couches, laissa le coeur du monarque dévasté.
Il décida alors de construire un édifice qui n'ait pas son équivalent dans le monde, ne trouva aucun architecte digne de cette noble tâche. Il convoqua l'architecte perse le plus célèbre et fit tuer sa fiancée, afin qu'il mesure la douleur ressentie.
La construction dura 22 ans, l'édifice de marbre blanc incrusté de pierres semi-précieuses (jade, lapis-lazulis, améthyste, turquoise...) est l'oeuvre de plus de 20 000 artisans venus du monde entier.
Il est le symbole de l'amour conjugal. Admettons.
Si je peux dire quelque chose, je trouve que ça ressemble plus à un délire mégalomaniaque, mais bon, je dis ça, je dis rien...
En tout cas, c'est beau, romantique et incontournable.
Et puis après, cap sur le Rajasthan... si je peux, je vous raconterai de là-bas, sinon, ce sera au retour.
En attendant, et il y a de grandes chances pour que ce soit la dernière recette avant le départ, voilà un petit chutney aux pommes pour accompagner vos viandes blanches, vos barbecues, l'été, quoi!
Le chutney est un condiment léger. On le prépare soit par broyage des ingrédients soit par cuisson. Il ne contient jamais de viande et se caractérise par sa note acidulée: les indiens aiment la saveur acide et estiment bon pour la santé d'intégrer une note acide dans le repas. Le plus courant, dans tout le pays, est le chutney de tomates. Les chutneys d"herbes sont consommés dans le nord et l'ouest, et le chutney à la noix de coco dans le sud, les chutneys mélant herbes et noix de coco sont typiques des régions occidentales. On mange du chutney de noix au Cachemire et aux cacahuètes dans l'Andhra Pradesh... Alors le chutney de pommes, ce n'est peut-être pas très purement indien, mais pourquoi repousser l'inspiration quand elle s'impose?
Merci Brigitte! Qui m'a offert quelques kilos de pommes sans lesquels je n'aurais jamais eu l'idée, cela aurait été dommage, cette petite sauce est un fête pour les papilles, même délicates au piquant, il suffit de doser. Les explications en images...
Chutney de pommes

1 kg de pommes (un peu acides de préférence)
3 c. à s. de ghee (beurre clarifié, ou sinon, de l'huile neutre, type tournesol)
2 gousses d'ail ou 1 c. à c. de pâte d'ail
1 morceau de gingembre rapé ou 1 c. à c. de pâte de gingembre
1 ou 2 ou... piments, selon leur force et vos goûts
1 c. à c. de curcuma
1 bâton de cannelle
6 graines de cardamome
1 c. à c. de gros sel
2 c. à c. de panch phora, mélange d'épices que vous pouvez confectionner vous-même: 1/2 c. à c. de chacune des épices suivantes: fenugrec, fenouil, cumin, moutarde, nigelle
3 c. à s. de sucre roux (ou mieux, si vous avez, de sucre de palme, ou jaggery)
2 c. à c. de vinaigre de cidre

1 kg de pommes (un peu acides de préférence)
3 c. à s. de ghee (beurre clarifié, ou sinon, de l'huile neutre, type tournesol)
2 gousses d'ail ou 1 c. à c. de pâte d'ail
1 morceau de gingembre rapé ou 1 c. à c. de pâte de gingembre
1 ou 2 ou... piments, selon leur force et vos goûts
1 c. à c. de curcuma
1 bâton de cannelle
6 graines de cardamome
1 c. à c. de gros sel
2 c. à c. de panch phora, mélange d'épices que vous pouvez confectionner vous-même: 1/2 c. à c. de chacune des épices suivantes: fenugrec, fenouil, cumin, moutarde, nigelle
3 c. à s. de sucre roux (ou mieux, si vous avez, de sucre de palme, ou jaggery)
2 c. à c. de vinaigre de cidre
Epluchez les pommes et coupez-les en dés.
Dans un mortier, pilez ensemble le gros sel et les graines de cardamome. Les graines s'ouvrent, retirez les cosses pour ne conserver que les petits grains noirs et odorants.

Préparez les épices dans un bol:

cannelle, puis, dans le sens des aiguilles d'une montre: curcuma, cumin, fenouil, nigelle, fenugrec, moutarde.
Dans une casserole, mettez à chauffer le ghee.

Quand il commence à se liquéfier,

ajoutez les pâtes d'ail et de gingembre (mode fainéante) ou les gousses d'ail écrasées et le gingembre épluché et rapé (bravo!)
Laissez revenir une minute à feu moyen et ajoutez les épices (y compris sel et cardamome)

dès qu'elles commencent à sentir si bon que vous vous sentez défaillir,

versez les dés de pommes

mélangez bien pour que tous les dés de pommes soient bien enrobés du mélange d'épices.
Ajoutez les piments hachés menus.

Versez le sucre et laissez mijoter jusqu'à ce que les pommes soient bien tendres. Versez alors le vinaigre et laissez cuire encore 5 mn.
Ecrasez au presse-purée et mettez aussitôt dans des bocaux propres. Fermez.

Ils se conservent ainsi quelques semaines, mais au réfrigérateur après ouverture.
C'est vraiment un accompagnement très agréable que j'ai testé avec de simple escalopes de poulet grillées, mais je pense qu'avec des magrets de canard... ou du poisson... bref, plein de ressources!
Dans un mortier, pilez ensemble le gros sel et les graines de cardamome. Les graines s'ouvrent, retirez les cosses pour ne conserver que les petits grains noirs et odorants.

Préparez les épices dans un bol:

cannelle, puis, dans le sens des aiguilles d'une montre: curcuma, cumin, fenouil, nigelle, fenugrec, moutarde.
Dans une casserole, mettez à chauffer le ghee.

Quand il commence à se liquéfier,

ajoutez les pâtes d'ail et de gingembre (mode fainéante) ou les gousses d'ail écrasées et le gingembre épluché et rapé (bravo!)
Laissez revenir une minute à feu moyen et ajoutez les épices (y compris sel et cardamome)

dès qu'elles commencent à sentir si bon que vous vous sentez défaillir,

versez les dés de pommes

mélangez bien pour que tous les dés de pommes soient bien enrobés du mélange d'épices.
Ajoutez les piments hachés menus.

Versez le sucre et laissez mijoter jusqu'à ce que les pommes soient bien tendres. Versez alors le vinaigre et laissez cuire encore 5 mn.
Ecrasez au presse-purée et mettez aussitôt dans des bocaux propres. Fermez.

Ils se conservent ainsi quelques semaines, mais au réfrigérateur après ouverture.
C'est vraiment un accompagnement très agréable que j'ai testé avec de simple escalopes de poulet grillées, mais je pense qu'avec des magrets de canard... ou du poisson... bref, plein de ressources!