13 Septembre 2011
Mon levain, Casanova, pour ceux qui ont suivi, a repris du service mais du coup, je dois le nourrir régulièrement pour qu'il reste prolifique!
Inconvénient: la quantité de levain que cela génère et que je ne peux pas utiliser en totalité dans du pain dont je ne saurais plus quoi faire ensuite...
Je pourrais en jeter une partie, mais j'ai du mal, il est si odorant, prometteur, il me regarde avec tous ses petits yeux, non, je n'ai vraiment pas le coeur de faire ça...
Alors j'ai cherché comment je pourrais l'utiliser autrement et j'ai trouvé ce gâteau qui permet en plus de commencer à cuisiner les coings!
Une des consolations pour moi de l'arrrivée de l'automne, c'est l'apparition des coings sur les étals de fruits. Ce gros fruit a priori assez peu engageant recèle des trésors que j'explore chaque année à cette période et qui sont inépuisables!
C'est vrai qu'il faut mériter la dégustation! D'abord il est immangeable cru, contrairement aux pommes, poires, auxquelles il est souvent associé. Si on veut le cuisiner en gâteau, il faut le précuire longtemps avant de l'incorporer à la pâte, donc cela ne s'improvise pas!
Il faut s'armer d'un solide couteau et être attentif, la chair est très dure et résiste, on a vite fait de faire glisser la lame et de se blesser!
Mais la magie commence à la cuisson, où le coing change progressivement de couleur, plutôt terne au départ, pour se parer des belles teintes orangées automnales, mais on doit être patient, cette cuisson prend au minimum une heure, voire deux.
J'avais publié les années précédentes cette confiture de Noël qui reste gravée dans les mémoires. Je dois la recette à Christine
Ferber, et je la refais chaque année, elle est devenue indissociables des périodes de fête! Il y a la traditionnelle pâte de coings, que l'on déguste roulée dans du sucre cristallisé comme une confiserie, ou
nature avec des fromages de brebis, comme en Espagne, et puis cette confiture aussi, un délice!
On peut aussi le déguster salé en tajine, en tourtes, il accompagne très bien les volailles et les gibiers, inépuisable je vous dis!
Et donc là, c'est sur le blog Chocolate & Zucchini que j'ai découvert ce gâteau, la recette des coings pochés qui le garnissent et surtout une belle manière d'utiliser mon levain!
Mais pas de panique, si vous n'avez pas de levain, un bon yaourt nature fera très bien l'affaire!
Coings pochés à la vanille
2 gros coings (environ 1,5 kg
120 g de sucre de canne
1 gousse de vanille
1,5 l d'eau
Laver les coings en les frottant bien pour retirer le duvet pelucheux qui les recouvre, essuyez-les, puis coupez-les en quatre en faisant très attention de ne pas vous blesser.
Retirez les restes de pédoncule, le coeur, puis découpez-les en morceaux.
Dans une grande casserole, versez l'eau, le sucre, la gousse de vanille ouverte et grattée, et les coings. Portez à ébullition, couvrez puis laissez cuire à petit frémissement une heure trente à deux heures. Retirez le couvercle pendant la dernière demi-heure pour que le sirop épaississe un peu.
Les coings sont alors d'un beau rose orangé, et tendres.
Vous pouvez les mélanger à des compotes de pommes ou de poires, ou les congeler pour une utilisation ultérieure.
Gâteau aux coings et à l'amande
200 g de farine T55
100 g de poudre d'amande (je mixe des amandes entières non mondées, c'est bien meilleur)
1 c. à c. de levure chimique
1 c. à c. de bicarbonate de soude
1/4 c. à c. de sel
2 gros oeufs bio
200 g de sucre de canne non raffiné
50 g d'huile végétale
200 g de yaourt nature ou de levain naturel
un bon trait de rhum agricole
400 g de coings pochés au sirop égouttés et grossièrement hâchés
Dans un saladier, mélangez la farine, la poudre d'amande, la levure, le bicarbonate et le sel. Mélangez avec un fouet pour aérer le tout et éliminer les éventuels
grumeaux.
Préchauffez le four à 180°C.
Dans un saladier, fouettez ensemble les oeufs et le sucre pendant deux minutes. Ajoutez l'huile, le yaourt et le rhum, et fouettez à nouveau. Ajoutez les coings en
petits morceaux et mélangez délicatement. Ajoutez le mélange de farine et incorporez-le à la spatule jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de trace de farine.
Versez la pâte dans le moule garni de papier sulfurisé s'il n'est pas en silicone.
Enfournez et laissez cuire 40 à 45 minutes, jusqu'à ce que le dessus du gâteau soit brun-doré et que la lame d'un couteau inséré au centre ressorte
propre.
Laissez tiédir un peu avant de le démouler sur une grille, et servez tiède ou à température ambiante.
Voilà, c'est une recette à prévoir à l'avance, mais vraiment addictive ensuite! Pour tout dire, je l'avais déjà faite l'année dernière sans prendre de photos, et j'étais impatiente de la partager ici!