Voilà une recette qui est d'abord un souvenir d'enfance, mais qui est devenue un grand classique à la maison, que ce soit en famille ou pour les amis qui passent par là.
Elle devient vite un souvenir inoubliable.
Le plat qui mijote pendant des heures et que l'on reconnaît dès qu'on ouvre la porte de la maison.
" -Tu as fait du boeuf tortue?"
Apaisement, installation au fond du canapé. Paix.
Simplissime à préparer, en plus.
Je vous la livre, vous pouvez la revisiter, vous l'approprier, elle n'en sera que meilleure.
Je remercie tout spécialement mon cousin Christian, pour avoir apporté son éclairage à l'appellation étrange de ce plat qui m'a longtemps interpelée, alors qu'il ne comporte pas un gramme de tortue.
Vous trouverez son explication ici (en commentaire), aussi fiable que peut l'être une source familiale, c'est-à-dire indubitable et scientifique.
Juste pour le plaisir, et de crainte que vous ne la ratiez juste par flemme de cliquer sur ici, je la reproduis in extenso:
Attends que je t'esplik :
Chez nous aussi on appelle ça le boeuf-tortue, même que c'est un plat en voie de dispariture à La Réunion.
Au XVIIème (siècle, pas arrondissement), les boucaniers ont débarqué à l'île Bourbon en apportant dans la soute de leurs fiers vaisseaux de quoi subsister sur l'île pendant quelques générations. Ils ont apporté des tomates (pommes d'amou'), de l'aïl, du laurier, du thym, du cognac (non, là je m'égare, ça ne fait pas partie de la recette). Sur place ils ont trouvé du piment, des cumbavas, du gingembre, etc.
Le problème, c'était la viande. Heureusement, des milliers de tortues de mer avaient pris l'habitude, depuis quelques centaines de milliers d'années à peine, de venir s'échouer en masse sur les rares plages de l'île. La viande de tortue s'accomode très bien des ingrédients sus-mentionnés (et en plus on peut en faire du boucané).
Ces sales bêtes ayant la mauvaise habitude de ne se reproduire qu'une ou deux fois par siècle, ce qui devait arriver arriva, nos amis boucaniers se retrouvèrent rapidement à la tête d'une impressionnante collection de carapaces vides, mais de viande, point...
Ils importèrent donc des boeufs depuis la Grande Ile (Madagascar) voisine et cuisinèrent le boeuf (le zébu, en fait) comme ils avaient cuisiné la tortue auparavant (chinois, bien sûr).
Et voilà l'histoi'e du boeuf-to'tue, telle qu'elle m'a été 'acontée dans ma famille à moi... Mais va savoi'... Il y a tant d'histoi'e dans cette famille, il pa'aît même qu'on descend de Su'couf. Inc'oyable, non ?

" -Tu as fait du boeuf tortue?"
Apaisement, installation au fond du canapé. Paix.
Simplissime à préparer, en plus.
Je vous la livre, vous pouvez la revisiter, vous l'approprier, elle n'en sera que meilleure.
Je remercie tout spécialement mon cousin Christian, pour avoir apporté son éclairage à l'appellation étrange de ce plat qui m'a longtemps interpelée, alors qu'il ne comporte pas un gramme de tortue.
Vous trouverez son explication ici (en commentaire), aussi fiable que peut l'être une source familiale, c'est-à-dire indubitable et scientifique.
Juste pour le plaisir, et de crainte que vous ne la ratiez juste par flemme de cliquer sur ici, je la reproduis in extenso:
Attends que je t'esplik :
Chez nous aussi on appelle ça le boeuf-tortue, même que c'est un plat en voie de dispariture à La Réunion.
Au XVIIème (siècle, pas arrondissement), les boucaniers ont débarqué à l'île Bourbon en apportant dans la soute de leurs fiers vaisseaux de quoi subsister sur l'île pendant quelques générations. Ils ont apporté des tomates (pommes d'amou'), de l'aïl, du laurier, du thym, du cognac (non, là je m'égare, ça ne fait pas partie de la recette). Sur place ils ont trouvé du piment, des cumbavas, du gingembre, etc.
Le problème, c'était la viande. Heureusement, des milliers de tortues de mer avaient pris l'habitude, depuis quelques centaines de milliers d'années à peine, de venir s'échouer en masse sur les rares plages de l'île. La viande de tortue s'accomode très bien des ingrédients sus-mentionnés (et en plus on peut en faire du boucané).
Ces sales bêtes ayant la mauvaise habitude de ne se reproduire qu'une ou deux fois par siècle, ce qui devait arriver arriva, nos amis boucaniers se retrouvèrent rapidement à la tête d'une impressionnante collection de carapaces vides, mais de viande, point...
Ils importèrent donc des boeufs depuis la Grande Ile (Madagascar) voisine et cuisinèrent le boeuf (le zébu, en fait) comme ils avaient cuisiné la tortue auparavant (chinois, bien sûr).
Et voilà l'histoi'e du boeuf-to'tue, telle qu'elle m'a été 'acontée dans ma famille à moi... Mais va savoi'... Il y a tant d'histoi'e dans cette famille, il pa'aît même qu'on descend de Su'couf. Inc'oyable, non ?

Merci cousin!!!
C'est vrai, cette histoire de Surcouf, je l'ai entendue aussi, il y a longtemps...
Boeuf tortue, en direct de la Réunion

Pour 8 personnes
2 kg de boeuf à mijoter (paleron ou macreuse, ou un mélange des deux)
2 c. à s. d'huile
2 gros oignons
1 pouce de gingembre frais
1 c. à c. de gros sel
1 c. à c. de poivre noir ou en mélange (noir, blanc, vert, baies roses)
3 gousses d'ail
1 boîte de tomates en conserve ou 3 belles tomates en été
2 feuilles de laurier
1 brin de thym

Pour 8 personnes
2 kg de boeuf à mijoter (paleron ou macreuse, ou un mélange des deux)
2 c. à s. d'huile
2 gros oignons
1 pouce de gingembre frais
1 c. à c. de gros sel
1 c. à c. de poivre noir ou en mélange (noir, blanc, vert, baies roses)
3 gousses d'ail
1 boîte de tomates en conserve ou 3 belles tomates en été
2 feuilles de laurier
1 brin de thym
Découpez la viande en dés de 2 à 3 cm.
Epluchez les oignons et émincez-les.
Epluchez les gousses d'ail et le gingembre, détaillez-les en dés. Mettez-les dans un mortier avec le sel et le poivre et pilez le tout pour en faire un pâte.
Dans une cocotte à fond épais, mettez à chauffer l'huile.
Mettez à revenir les oignons à feu moyen en remuant régulièrement. Il faut qu'ils deviennent transparents sans rissoler.
Ajoutez le mélange gingembre-ail-sel-poivre et remuez jusqu'à ce que l'ensemble devienne odorant.
Augmentez le feu et ajoutez la viande. Remuez régulièrement jusqu'à ce que la viande soit colorée sur toutes ses faces.
Ajoutez les tomates, le laurier et le thym. Mélangez le tout.
Ajoutez éventuellement de l'eau pour que la viande soir recouverte.
Portez à ébullition, couvrez, et laissez mijoter à feu doux au moins deux heures.
L'idéal est de laisser refroidir ensuite et de remettre à cuire une heure avant de servir.
Avec du riz, bien sûr, et du rougail de tomates, et des achards de citron.
Même sans, c'est le bonheur. Mais avec, c'est mieux.
Bon week-end!
Epluchez les oignons et émincez-les.
Epluchez les gousses d'ail et le gingembre, détaillez-les en dés. Mettez-les dans un mortier avec le sel et le poivre et pilez le tout pour en faire un pâte.
Dans une cocotte à fond épais, mettez à chauffer l'huile.
Mettez à revenir les oignons à feu moyen en remuant régulièrement. Il faut qu'ils deviennent transparents sans rissoler.
Ajoutez le mélange gingembre-ail-sel-poivre et remuez jusqu'à ce que l'ensemble devienne odorant.
Augmentez le feu et ajoutez la viande. Remuez régulièrement jusqu'à ce que la viande soit colorée sur toutes ses faces.
Ajoutez les tomates, le laurier et le thym. Mélangez le tout.
Ajoutez éventuellement de l'eau pour que la viande soir recouverte.
Portez à ébullition, couvrez, et laissez mijoter à feu doux au moins deux heures.
L'idéal est de laisser refroidir ensuite et de remettre à cuire une heure avant de servir.
Avec du riz, bien sûr, et du rougail de tomates, et des achards de citron.
Même sans, c'est le bonheur. Mais avec, c'est mieux.
Bon week-end!