Madagascar (2) et Brochettes d'espadon au gingembre
1 Août 2007
Rédigé par Snapulk et publié depuis
Overblog
Pour cette première expédition, nous empruntons la Nationale 7. C'est la seule route goudronnée du début à la fin, c'est à dire de Tananarive
à Tuléar.
Il faut dire que le réseau de communication est des plus étrange ici: seules 10% de routes du pays sont goudronnées, la seule ligne ferroviaire qui fonctionne encore à peu près régulièrement,
c'est Fianarantsoa-Manakara (et encore, j'en reparlerai avec des détails qui semblent maintenant, c'est-à-dire après, pittoresques, mais qui, sur le moment, peuvent être un peu angoissants, bon,
bref, je vous raconterai promis...), et par contre, il y a un réseau aérien intérieur tout à fait fiable et entretenu.
Donc on a le choix entre:
- se déplacer en taxi-brousse (comme nous), avec les malgaches et improviser tout en restant relativement dans les grands axes
- louer une voiture avec un chauffeur, qui sert de guide et d'interprète, parce que si dans les grandes villes, tout le monde parle français ou le comprend, dès qu'on s'éloigne, c'est plus
compliqué, et le malgache ne ressemble à aucune autre langue.
- faire un circuit prévu d'avance avec une agence
- partir à pieds, dans la brousse, en charette à zébu, pirogue pour certains passages impraticables autrement, etc. Le plus passionnant, probablement, mais cela nécessite d'avoir du temps,
beaucoup de temps devant soi.
Départ du taxi brousse, 11 heures.
Nous avons la chance d'avoir les deux places à côté du chauffeur, ce qui nous permet de n'être pas trop serrées, et de profiter de la vue
les rizières...
....cultivées en escalier. Nous sommes sur les hauts plateaux et c'est l'hiver austral, donc 12 à 13 degrés le jour, beaucoup moins la nuit, une petite bruine et des nuages nous accompagnent.
Première halte déjeuner dans un hotely. Contrairement au nom, ce sont de petites gargottes, pas du tout des hotels, où on se restaure à moindres frais.
Celui-là est vraiment chic. On y sert généralement, au choix, poulet-sauce, zébu-sauce ou poisson-sauce, avec un (très) conséquent bol de riz. La sauce est assez rudimentaire apparemment mais
toujours délicieuse. il y a toujours des tomates, des oignons, et des brèdes avec un bouillon. Et du sakaï, du piment, donc, servi à part.
Et on repart, en traversant les habitats typiques des hauts plateaux, faits de latérite, la terre rouge que les fleuves charrient jusqu'à la mer.
Ce sont les seuls types de maison construites en dur traditionnellement sur l'île, parce que ces briques protègent du froid et des intempéries.
Ailleurs, les matériaux sont plus végétaux.
Arrivée à Fianarantsoa, 20 heures. On a fait 350 kilomètres, quand même!
Il fait nuit, nous trouvons rapidement une chambre d'hôte, et le lendemain, départ pour la réserve de Ranomafana.
Après un contrôle de la pression des pneus au garage... Comment ça les voitures sont vétustes?? Peut-être mais bien entretenues, et le garage, sérieux, non mais!
Ce lieu présente le double intérêt d'être une source thermale (Ranomafana signifie eau chaude) et d'abriter un parc protégé qui préserve la végétation et plusieurs variétés de
lémuriens.
Comme il faisait assez beau, ils étaient assez hauts dans les arbres et ne venaient pas nous manger dans la main, mais nous en avons aperçu quelques-uns, et la végétation est tropicale,
luxuriante, magnifique!
L'excursion est assez sportive, on est toujours en montagne, alors arrivées là-haut, il fait beau et les lézards lézardent joliment
Celui-là a la queue bleue, donc c'est une femelle! Curieux, d'habitude, ce sont les mâles qui se parent de mille couleurs...
Et au retour, nos guides nous font visiter la station thermale, sur fond d'arbres du voyageur, qui est précieux:
il sert à construire des maisons dans sa totalité: feuilles tressées
pour la toiture, branches pour la structure et tronc pour les planches.
Et on se lave dans l'eau thermale à 30° avec grand plaisir.
Au
retour, photo souvenir devant la cascade, on ne déroge pas aux traditions, ce serait dommage!
Bon, tout ça c'est bien beau, mais qu'est-ce qu'on mange?? Une découverte délicieuse!!
Des brochettes d'espadon au gingembre
5 tranches d'espadon 1 pouce de gingembre 1 citron 1 brique de crème fraîche liquide 1 poivron roue, 1 jaune, 1 vert 2 c. à s. d'huile d'olive 1 c. à s. de Worcester sauce 1 c. à c. de piment d'Espelette et ... du riz
Coupez en dés l'espadon, mettez-le à mariner dans le jus de citron et 1 c. à s. d'huile d'olive.
Découpez les poivrons en fines lanières. Faites chauffer l'huile d'olive restante et mettez-y les poivrons à fondre doucement avec le piment d'espelette.
Faites préchauffer le four à 220°. Mettez le riz à cuire.
Rapez le gingembre et mettez-le à chauffer doucement avec la crème fraîche, en remuant de temps en temps.
Enfilez les dés d'espadon sur des brochettes en bois préalablement trempée dans l'eau chaude, et posez-les sur la lèchefrite du four recouverte de papier alu.
Enfournez les brochettes pour 10 à 15 mn en les retournant à mi-cuisson.
Délayez la sauce Worcester avec la crème au gingembre.
Servez bien chaud en disposant tout ça dans les assiettes, c'est très joli et ... inutile de vous dire que c'est .... comment dire... Ben essayez vous-même, vous
ne regretterez pas!!!
Et après je vous raconte la suite, parce que là, ça ne fait que commencer!
Ces premiers paysages de rizières et traversées de villages sont enrichissants et les conditions précaires de voyages n'enlèvent rien à la beauté et la richesse de tout ce qu'on croise.Ma première visite dans la jungle avec des parcours sportifs, on est loin des sentiers balisés de nos forêts rangées, s'est éblouie grâce à notre rencontre avec les lémuriens. Il était hors de question que j'aille à Madagascar sans en voir. Pas sauvages pour un sou, voire même carrément sociables, ils prennent la pause et s'amusent d'amuser le touriste.Les personnes que nous avons croisé, nos guides, ont tous été charmants et très disponibles pour nous ballader. A Fianarantsoa, les vaza sont heureux et ils nous accueillent à bras ouverts avec leurs rhums arrangés perso.Fort bon séjour...
Tu vois, j'ai pris le temps de venir lire, et je ne regrette pas, ce qui m'a fait le plus plaisir, c'est de revoir des arbres du voyageur, appelé ainsi à cause de sa réserve d'eau! Nous en avions une rangée devant la maison à Bingerville (Côte d'Ivoire). Jolie recette, je vais voir la suite!
Bienvenue à vous, et revenez quand vous voulez, j'aime bien aussi découvrir chez vous la Corée, que je ne connais pas du tout!
D
Dorian
09/08/2007 00:39
Je viens de faire une longue ballade malgache dans un pays que je me rends compte connaître terriblement mal…. C'est curieux comment on peu se faire des idées d'un pays et être surpris par la distance qui éloigne la réalité de ce que nous imaginions… c'est aussi ce que j'aime dans ces découvertes, apprendre ! et puis ta petite recette… Sinon nous vous avons espéré dimanche et puis regretté… en tout cas j'espère que ce n'est que partie remise !
Et j'ai encore plein de trucs à raconter sur le blog à propos de ce voyage, et d'autres encore quand on se verra, très bientôt c'est sûr! Et un jour, je réussirai à venir à une rencontre de blogueurs, si, si, j'y arriverai!
S
salwa
04/08/2007 11:03
espadon et gingembre ca doit etre terrible !! ah madagascar, ca doit etre genial !
C'est un pays magnifique, je suis contente que cela te plaise, j'aime faire partager ces visions-là.
G
Gracianne
02/08/2007 14:48
Oh la belle recette! J'adore l'espadon, je la sens bien celle-la. Quoique je ne dedaignerais pas le poulet-sauce ou le zebu-sauce. Trop drole. Je suis contente d'en connaitre un peu plus sur Madagascar. Est-ce que tu parles le Malgache?
Malheureusement le malgache, je l'ai oublié, mais j'ai des reminiscences, d'ailleurs très émouvantes pendant les conversations, et au fur et à mesure que le séjour avançait, mon français s'émaillait de mots qui revenaient. Je me suis promis que la prochaine fois, j'aurais réappris, j'ai deux ou trois ans pour m'y préparer...
V
Vava
02/08/2007 10:11
Je confirme, les brochettes c'est un voyage gustatif. Mais cela n'a, à mon avis, rien avoir avec celui que vous avez fait. Comme tu me le dit sur ta carte postale, il est grand temps que je me décide. D'ailleurs c'est prévu pour Janvier 2009. En plein été, mais bon, ma copine Alex ferme son hotel-resto à ce moment là, alors....... Dis merci à Gaëlle aussi pour la carte, c'est où l'île qui est dessus ?
Eh bien bon voyage, alors, par anticipation! L'île sur la carte (si je me souviens) est au large d'Ifaty, d'Anakao, donc dans le Sud-Ouest, mais je te redirai!