Après la visite de la réserve de Ranomafana, très belle balade dans une forêt tropicale à la végétation extrêmement diversifiée, nous avions décidé
de rejoindre la côte Est par le petit train de Manakara.
Comme je vous le disais juste avant, c'est la seule ligne ferroviaire qui fonctionne encore à peu
près régulièrement sur l'île et elle relie Fianarantsoa à la capitale de la côte sud-est par un trajet de 170 km. Tous les guides vantent le côté pittoresque et incontournable de
ce périple.
Mais manque de chance, le petit train était en panne depuis la veille. Donc seule alternative, le taxibrousse, one more time. Ce trajet-là n'est desservi que de nuit, et le trajet par la route
est plus long (270 km). On prévoit donc de partir vers huit heures du soir pour arriver vers quatre heures du matin.
Départ relativement dans les temps; un peu serrées, à quatre sur une banquette de deux.
La surcharge de la voiture était probablement due à la panne de train qui supprimait un moyen de transport fort utilisé habituellement et pas seulement par les touristes, assez peu nombreux
finalement.
Or les malgaches qui utilisent les transports en commun sont généralement chargés de denrées diverses et en grandes quantités. Cette surcharge a eu raison du véhicule qui peinait beaucoup,
tombait en panne souvent, rendant le trajet interminable. Tout cela laissait prévoir un retard à l'arrivée, mais les malgaches ont la réputation non
usurpées d'être très inventifs dans le domaine de la mécanique et capables de réparer n'importe quel véhicule avec un bout de ficelle, une ceinture,... mode Mc Gyver.
A chaque arrêt, les véhicules que l'on croisait s'arrêtaient pour prêter main forte au chauffeur, et les interruptions étaient relativement brèves, donc bon an, mal an, arrivée à Manakara à 4
heures du matin comme prévu.
Et là, nous avons eu la chance d'être hébergées par un ancien collègue enseignant qui était en vacances en France mais nous avait obligeamment prêté sa maison et diligenté son chauffeur,
Francis, pour venir nous chercher à notre arrivée.
Et Francis est arrivé peu après nous, à vélo, en nous disant que la maison était trop loin de la gare routière pour y aller à pieds, surtout avec nos gros sacs à dos.
Là, nouveau choc culturel. Pas de taxi à cette heure-là, uniquement des pousse-pousse. En tant qu'occidental, c'est un peu dur d'admettre qu'on ne peut pas y aller à pieds, mais que le tireur de
pousse-pousse, lui, peut vous y emmener, en courant si possible. Mais vu le contexte, difficile de refuser, surtout que les tireurs de pousse-pousse se bousculaient pour nous transporter. A
quatre heures du matin. Ce courage-là est proche de la question de survie! Alors on laisse là quelques scrupules et on embarque. Mais on ne marchande surtout pas le prix de la course, comme c'est l'usage habituellement avec les taxis.
La maison de Jacques, au lever du jour, nous est apparue comme un havre de paix et de repos après cette équipée assez fatigante. C'était vraiment joli. Et il faisait beau, et chaud.
La patio
était décoré d'une végétation soigneusement entretenue et très harmonieuse, qui ajoutait au cadre reposant pour l'esprit aussi.
Nous sommes donc restées là trois jours, en profitant des vélos pour nous promener tout autour, rencontrer des gens, flaner, quoi...
Acheter des beignets de manioc aux femmes qui tiennent de petits étals au bord des routes
Admirer, encore et toujours la capacité de ces femmes et de ces hommes, qui n'ont de toute façon pas d'autre choix, à user de tout leur savoir-faire et à utiliser au
maximum de ses capacités leur corps qui est leur outil de travail le plus précieux, pour vivre, survivre pour certains.
Ici, l'habitat n'est plus fait de briques, mais de feuilles d'arbres du voyageur tressées et maintenues par des branches.
Notre flânerie nous mène à l'océan indien...
La température n'est pas tropicale, mais Gaëlle ne résiste pas!
Et moi je suis assez émue de la voir se baigner pour la première fois dans cet océan là... Mon père est né il y aura bientôt 80 ans à une cinquantaine de kilomètres au nord de l'endroit où nous
sommes.
Séquence cuisine: comme je ne suis pas à la maison, je vous renvoie à une recette incontournable mais déjà publiée, et qui vaut vraiment la peine d'être testée, et
retestée: le romazava.
S'il n'y avait qu'une recette malgache, ce serait celle-là. Mais il y en aura plein d'autres, et je vous raconte la suite bientôt.
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Bon autant pour moi, je n'avait regardé que l'album photo, mais dans tes articles tu parles bien de Ranomafana.<br />
C'est très bien d'avoir mis la recette du "roumazava" c'est un plat excellent, difficile à faire ici à cause des brèdes que l'on ne trouvent pas. Mais je vais me renseigner mieux que ça, car sur<br />
Lyon il y a une communauté malgache importante.<br />
En attendant tu nous mets l'eau à la bouche...<br />
Amicalement,<br />
Dédémada<br />
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Je ne sais pas où tu te trouves en ce moment, mais en France on trouve assez facilement les brèdes mafanes dans les épiceries asiatiques. Et je sais qu'on en cultive en Bretagne et dans la région<br />
nantaise, donc on n'a plus à se priver :) juste à faire accepter ce goût un peu étrange à nos convives!<br />
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F
Fille
18/09/2007 17:34
Eh oui, Fille a trempé ses petits petons dans l'océan indien!!! Elle était contente!!Le tour en vélo m'a rappelé de bons souvenirs, en particuliers le fait que ça faisait mal aux fesses mais aussi que c'était quand même 'achement appréciables pour visiter les environs...Et mère, tu as oublié de mentionner Minou qui a grandement participé à notre bien être une fois sur place! Un chaton trop choupinou et qui passait sa vie dans nos bras ou sur nos genoux, un apaisement fort appréciable lui aussi.Et puis surtout la chambre, le lit, les draps, la douche, la machine à laver, canalsat bref, on se revigore...
En vacances, on a le temps de regarder, découvrir, apprécier ces moments de calme entre 2 sauts de puce, et puis ça permet aussi de se dégourdir les jambes, de s'étirer puisque vous étiez bien serrées sur votre banquette...Mais au fait, le chauffeur Francis, il conduisait quoi?
Les aleas du voyage, de vehicules bringuebalants en taxi-pousses, tu nous fait faire de chouettes decouvertes.Au fait, la papaye verte je l'ai trouvee chez Paris store, mais je suis sure qu'on en trouve partout dans le 13me.