Poulet chasseur à l'italienne

Depuis que je suis retombée sur mon livre "L'Italie de Jamie" en cherchant une recette de risotto végétarien, je le feuillette en me disant que je ne l'ai vraiment pas rentabilisé (comme tant d'autres) alors qu'il regorge de merveilles, commme ce poulet chasseur, "pollo alla cacciatora" dans le texte, dont je vous fais illico profiter!

Non seulement c'est la saison pour déguster ces plats réconfortants, simples à faire et qui mijotent tranquillou pendant qu'on lit un bouquin au coin du feu, mais j'avais un Fronton à déguster dont je me suis dit qu'il serait idéal pour l'accompagner.

Le Fronton, c'est ce vin que j'ai découvert il y a une bonne quinzaine d'années quand j'ai commencé à aller passer mes vacances du côté de Toulouse. Avec la négrette, ce cépage autochtone et très original qu'on ne retrouve dans aucun autre vin, c'est vraiment LE vin de Toulouse!
Comme il bénéficie d'un climat (idéal pour moi mais pas forcément pour le vin) chaud, avec peu de précipitations et le vent d'autan qui a tendance à encore assécher la vigne, son attaque était plutôt costaud, à boire après le match de rugby sur la place du Capitole, dans l'allégresse victorieuse.

Mais ce serait injuste de le limiter à ce point, le Fronton mérite qu'on s'y arrête plus que ça, la négrette, obligatoirement à 40% minimum des assemblages dans l'appelation Fronton, est très aromatique, avec des pointes de poivre, de réglisse, et d'épices, et les vignerons travaillent à la mettre en valeur en l'associant, comme dans ce Bellevue La Forêt, à la syrah, au cabernet franc et au cabernet sauvignon, ces deux derniers faisant partie des cépages emblématiques de Bordeaux, et l'accord avec mon poulet italien était parfait!

Le laurier, les olives et les parfums du sud étaient sublimés; que mes lecteurs italiens me pardonnent, je n'ai pas du tout regretté de ne pas avoir de chianti!

Poulet chasseur

Pollo alla cacciatora

1 poulet de 2 kg découpé en morceaux

Sel de mer et poivre noir fraîchement moulu

2 tiges de romarin frais

8 feuilles de laurier

3 gousses d'ail (2 écrasées, 1 coupée en tranches)

1/2 bouteille de chianti (ou de Fronton)

Farine

Huile d'olive extra-vierge

6 filets d'anchois

Une poignée d'olives vertes ou noires dénoyautées

800 g de bonnes tomates en boîte

Salez et poivrez les morceaux de poulet dans un saladier. Ajoutez les feuilles de laurier, de romarin et l'ail écrasé. Recouvrez de vin rouge et laissez mariner une heure minimum ou mieux, une nuit au réfrigérateur.

Préchauffez le four à 180°C. Egouttez le poulet en gardant la marinade.

Epongez les morceaux de poulet avec du papier absorbant. Farinez*les et secouez-les pour faire tomber l'excédent de farine (je les mets dans un sac en plastique avec la farine et je secoue pour bien enrober tous les morceaux).

Faites chauffer une cocotte allant au four avec un trait d'huile d'olive, faites dorer les morceaux de poulet de tous les côtés et retirez-les.

Faites chauffer de nouveau la cocotte et ajoutez l'ail coupé en tranches. Laissez dorer, puis ajouter les anchois, les olives, les tomates (écrasées avec le dos d'une cuillère en bois), puis les morceaux du poulet et la marinade. Portez à ébullition, couvrez et enfournez pour 1h30 de cuisson.

Sortez la cocotte du four, dégraissez la sauce avec une cuillère à soupe, goûtez et ajustez l'assaisonnement si besoin.

Servez avec du riz, des pommes de terre, des haricots blancs, une salade... à vos envies!