En quittant Sauvagnon, on s'est dit, on va aller tranquilles vers l'Espagne, par des petits chemins, on trouvera bien un hôtel quelque part, pas la peine de réserver, vive l'aventure...
C'est vrai que c'est évident de trouver une chambre d'hôtel au pays basque en plein mois d'août, et pas trop chère de préférence. Quand on ne doute de rien, faut aller au bout des défis qu'on se propose.
Donc on quitte Sauvagnon vers 11h, bien décidés à arriver aux environs de Bilbao le soir, mais pas à Bilbao même, dans un petit village aux alentours, où nous attend forcément un petit hôtel accueillant et bucolique. On ne prend pas l'autoroute vu que sur la carte il y a plein de petites routes indiquées en vert, ça veut dire que c'est joli! Et puis il y a Espelette pas loin. Au salon Saveurs, on a acheté de la charcuterie excellente à des commerçants qui venaient d'Espelette, c'est un petit nom charmant qui donne envie de voir à quoi ça ressemble, avec les piments aux fenêtres, tout ça.
Bon c'est vraiment comme ça. Mais comme il ne faisait pas super beau, les gens qui avaient boudé la plage étaient tous là, en plus de ceux qui étaient venus, comme nous, par curiosité, ce qui fait une densité à peu près équivalente à un soir de Mondial 98 sur les Champs-Elysées, en plus étroit.
Mais traverser la Pays Basque, même rapidement, c'était quand même une bonne idée.
Par contre, chercher une chambre d'hôtel au Pays Basque espagnol au hasard, sans guide, c'en est une totalement idiote. D'abord, ce n'est pas très riant comme architecture, et tous les hôtels (rares) sont pleins. Après les petits villages, on a tenté la grande ville, Vitoria, où avaient lieu les fêtes de la ville, la chance était visiblement avec nous, donc il restait une suite à 275 euros dans un 5 étoiles. On a fini par appeler Pierre-Yves vers 22h à la maison pour qu'il nous cherche sur Saint Internet quelque chose de disponible vers là où on se trouvait. Ce garçon est précieux, et vers 23h, nous étions à l'abri, après avoir sérieusement envisagé de dormir dans la voiture (qui n'est plus un monospace depuis que les enfants partent moins en vacances avec nous).
Tout cela valait la peine, parce que le musée Guggenheim, c'est vraiment extraordinaire, grandiose, ... superlatif. Avec un chien (ou un chat) gigantesque, en fleurs, qui monte la garde devant.
Le bâtiment lui même est une oeuvre d'art, en titane, verre, et pierre calcaire.
La découverte de l'édifice prend déjà un bon moment, on a l'impression qu'on n'appréhendera pas tout en une visite et on a quand même envie d'aller voir la collection permanente, au moins...
La matière du temps, première oeuvre exposée, de Richard Serra, est déjà monumentale et captivante, mais les toiles et les installations, dans les autres salles sont à la mesure (en format aussi) du musée.
Bref, il faudra revenir. En y pensant un peu avant pour pouvoir rester au moins deux jours. Quoique, ... les basques sont-ils méfiants à ce point?... on a recontré un français qui n'a pas pu prendre de ticket de parcmètre devant le musée parce qu'il en avait déjà pris un la veille. On doit entrer son numéro d'immatriculation pour obtenir un ticket, et on ne peut pas entrer le même 2 jours de suite... Bizarre.