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Les idées vagues de Snapulk...

Le monde, à travers sa cuisine surtout, mais aussi des voyages, et des idées.

Yves Klein et Rauschenberg

Il aurait été dommage de laisser passer ces quelques jours de (relative) liberté sans visiter deux-trois trucs en retard dans Paris si proche.

Donc j'ai eu le plaisir aujourd'hui de visiter DEUX expos, grâce à Mary, qui ne me laisse pas dire "ouais, faudrait que j'y aille, mais c'est jusqu'en février, j'ai le temps". A ça elle répond: "et tu as le temps demain? Quelle heure?"

Et voilà.



Yves Klein
(jusqu'au 5 février)  et Robert Rauschenberg (jusqu'au 15 janvier) à Beaubourg. Et donc, cette fois-ci, comme je n'y suis pas allée in extremis, si ce que j'en raconte vous intéresse, vous avez encore un peu de temps pour y aller.



En art contemporain, je ne suis pas complètement ignare, j'aime beaucoup ça, mais je ne fais pas non plus partie des amateurs éclairés. Alors j'ose le dire, pour moi, Yves Klein, c'était surtout les éponges bleues (le bleu Klein) et les anthropomorphismes, les empreintes de corps de femmes, bleues aussi. Et je me demandais, sans vraiment chercher de réponse, ce qu'il y avait de si extraordinaire pour qu'il soit si connu.
Et bien il y a bien plus que ça: une recherche immense sur l'essentiel de ce que la couleur irradie, et que ce bleu, qu'il a fait breveter, est beau à part entière, et sublimé par son support. Couleur unique, donc, beaucoup de monochromes, mais ce sont les supports qui varient, attrapent la couleur et la lumière différemment: la toile est doublée de gaze, jonchée de cailloux, utilise les éponges qui subliment le bleu, mais aussi le rose et l'or qui sont soumis aux mêmes traitements.


ex voto offert au sanctuaire de Saint Rita de Cascia

Il a travaillé avec le feu aussi, et l'air, et l'eau, en tentant de combiner les trois dans des projets architecturaux insensés mais dont les croquis sont exposés.
Les peintures utilisant le feu (réellement) posent de vraies questions techniques et ont une esthétique très particulière.



Bon je continue sans honte: Robert Rauschenberg, je n'en avais jamais entendu parler.

Première impression: néo-Dada, influence de Picasso, Gris, beaucoup de couleurs chaudes, voire criardes, des collages, des intégrations de poules empaillées, de l'originalité, des installations destinées à des chorégraphies de Merce Cunningham, ...mais rien qui ne m'amène à trouver un sens derrière tout ça. Pas l'enthousiasme. Intéressant, oui.

Et puis dans l'expo, il y a un espace vidéo où l'artiste parle de son travail, de sa recherche, qui fait que l'on regarde ensuite les oeuvres autrement. L'explicitation de la démarche donne un sens, il dit des choses vraiment intéressantes sur le lien entre l'art et la vie qu'il ne faut pas dissocier, il ne se place pas sur une autre planète, celle du créateur pur, alors qu'Yves Klein, lui, semblait être un grand mégalomane.
Pour lui, le coup de pinceau doit être spontané mais relève en fait d'une décision réfléchie. Et deux oeuvres presque identiques (factum I, factum II) illustrent ce propos.






















Donc peut-être à revoir après reflexion. J'ai ajouté deux de ses citations, que j'aime bien (évidemment) ici à gauche.

Ce sont deux expos que l'on peut voir dans la foulée, pas trop longues à visiter et en plus le billet donne droit à l'entrée aux deux. Je vous les conseille donc vivement si vous en avez la possiblité.

Je vous renvoie toujours au blog Lunettes Rouges pour des commentaires très èrudits sur Klein et Raushenberg, et sur toutes les expos en France et ailleurs. C'est à lui que j'ai emprunté certaines des photos et les autres viennent des sites des expos.



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R
Y'a pas à tartiner, moi, ton blog, c'est un truc que ça me permet de vachement me culturer, c'est trop coooool !
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