Parmi les pensées qui aident à passer l’hiver, à attendre que la nature se réveille, une m’est particulièrement chère. C’est le moment de ces retrouvailles avec des
amis de longue date, pour le réveillon du jour de l’an, dans ce minuscule village de Touraine, dont j’ai déjà parlé ici.
Les liens qui se sont tissés au fil des années nous permettent maintenant de saisir l’essentiel en un regard, et d’être capables aussi de rire, danser, fêter tout et
rien, simplement le plaisir d’être ensemble.
Le 31 décembre, on jette en pâture aux autres toutes les idées qui nous passent par la tête pour le festin du soir, on sélectionne, on modifie, on agrémente, on
élimine. Renarde Agile établit des listes d’équerre pour chacun et direction le Leclerc de Loches pour procéder aux achats de dernière minute avant de rentrer pour transformer l’immense
(heureusement) cuisine en étuve bouillonnante de créations fébriles.
Puis dégustation émerveillée. Pas de fausse modestie, on est content de nous, même de certains qui ne mettent pas toujours spontanément la main à la pâte et qui ce
soir là se surpassent (je pourrais mettre cette phrase au singulier mais je ne veux peiner personne).
La journée du 1er janvier est rituellement consacrée à arpenter le village, où le vieux calvaire, le terrain de sport, l’étang ont été témoins des jeux de nos
enfants quand ils étaient petits, et dont certains nous accompagnent encore. Comme nous sommes assez prolifiques, les souvenirs sont nombreux, parfois évoqués parce que communs, parfois juste
pensés.
Et cette année, Renard Agile m’a apporté, cadeau somptueux, quatre (pas moins !!) petits livres des éditions de l’Epure, que
j’adore, et choisis avec une sagacité qui ne m’étonne pas : le piquillo, le jambon ibérique, les croquetas, et l’empanada !!! On se demande d’où il vient ;-)
Alors voilà, je rends hommage à ce charmant garçon, à ce cadeau plus que bienvenu, avec cette empanada extraordinaire tirée de l’ouvrage du même nom.
N’hésitez pas à l’essayer, elle est fabuleuse !
Empanada a la gallega de thon blanc
2 disques de pâte feuilletée
500 g de thon blanc à l'huile égoutté, émietté
1 bocal de piquillos
3 oignons
1 botte d'oignons nouveaux avec une partie de tige verte
2gousses d'ail
400 g de tomates épluchées, épépinées et concassées
3 c. à s. d’huile d’olive
½ bouquet de persil plat haché
50 g de sucre
3 dl de vinaigre (j’ai mis moitié vinaigre, moitié vin rouge)
50 g d’olives noires dénoyautées (le les ai coupées en rondelles)
Sel, poivre
1 œuf
Rincez les piquillos, séchez-les et coupez-les en julienne. Réservez.
Faites revenir tous les oignons émincés avec l’ail coupé en tranches dans l’huile.
Ajoutez les piquillos, les tomates, le sucre et le vinaigre (et le vin).
Faites cuire à feu doux. Une fois bien cuit, laissez tiédir puis passez au chinois pour retirer l’excédent de liquide.
Ajoutez les olives en rondelles, le thym et le persil, salez et poivrez.
Piquez les disques de pâte à la fourchette.
Déposez la base sur du papier sulfurisé, étalez la garniture
et couvrez avec l’autre disque.
Réalisez le repulge (réunir la base et le couvercle en les humidifiant avec un peu d’eau) et la cheminée.
Badigeonnez avec l’œuf et enfournez 25 mn à 180°.
Et régalez-vous!