750 grammes
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Les idées vagues de Snapulk...

Le monde, à travers sa cuisine surtout, mais aussi des voyages, et des idées.

Cindy Sherman


Il fait beau à Paris et j'ai réussi à en profiter presque toute la journée! Et donc à savourer un moment éphémère, j'en suis bien contente.

Et de très belle manière, au cours d'une grande ballade qui nous a menées, Elisabeth en provenance de Toulouse (et qui va donc, elle, y retourner, au soleil!!!) et moi, de la fontaine St Michel  au musée du Jeu de Paume en traversant le jardin des Tuileries, et retour par le boulevard St Germain et les terrasses de café ensoleillées. 

Plein de bavardages en retard, on a parlé, causé, devisé, puis nous nous sommes posées devant l'entrée du Musée en nous demandant: on entre ou on reste à papoter dehors au soleil?

L'étrangeté de la réputation de Cindy Sherman (ou sa réputation d'étrangeté, allez savoir...) a été la plus forte et notre curiosité attisée, nous sommes entrées, en imaginant qu'une expo photos, ça prenait moins de temps et de concentration qu'une expo de peinture ou de sculpture. Enfin, sans être vraiment dupes quand même

Surprise. Stupeur. Très difficile de dire si on aime ou pas. On est forcément touché, surtout si on est une femme. Mais voyons.
Dans la première salle, ce sont de petits formats, nombreux, accolés, en noir et blanc, où Cindy Sherman se met en scène elle-même (comme dans toutes ses photos), dans l'atmosphére du cinéma des années 50, on retrouve Holllywood, mais aussi le cinéma italien, des allures à la Sophia Loren, Sylvana Mangano. C'est esthétique, beau.
Puis la mise en scène devient plus sobre, elle pose devant un fond blanc et campe les passagers d'un autobus en se grimant en adolescent, en homme, en Noir, avec des postiches, des costumes. Un échantillonage de la population se rendant au travail, à l'école... C'est encore assez peu subversif.


Mais après, c'est l'escalade. Des images pour des magazines de mode (qui ne les ont d'ailleurs pas publiées) de femmes qui apparaissent là comme des victimes des clichés que la mode impose, et au-delà, de leur condition de soumission à des critères esthétiques que seule la société de consommation maîtrise, et les regards de ces femmes (toujours Cindy) sont fuyants, apeurés, violentés.

Je ne décris pas la suite, mais c'est de plus en plus outrancier, parfois morbide, souvent drôle, dans un comique de la dérision. Elle se met en scène dans des imitations de tableaux de maîtres classiques. Si Ingres avait été photographe, on aurait eu des choses assez proches.



Donc c'est très iconoclaste, provocateur et plein de talent.
C'est ultra féministe.

Alors pourquoi je ne sais pas si j'aime? Si. J'aime.

Source des images: Musée du Jeu de Paume, Blog Lunettes Rouges
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E
salut "très chère"<br /> bon tu as tout bien relaté de notre fructueuse rencontre parisienne:C'est toujours un réel plaisir de deviser avec toi, j'ai toujours la sesation de t'avoir vue la veille et de pouvoir te revoir le lendemain ( ce qui n'est pas le cas la plupart du temps) Ce qui me fait penser que j'aimerais te voir plus souvent...quand tu habiteras dans le coin on se rattrapera!Alors rien à ajouter sur cette expo, tu l'as trop bien résumée, mes ajouts seraient fades à côté, j'admire ta verve précise et recherchée, ampoulée parfois mais j'aime ça!C'est vrai que je me méfie des expos photos( va svoir pourquoi?) et donc je suis entrée sans conviction sinon celle de partager avec toi un moment de découverte. Quelle surprise! pour moi ,ce "dérangement"a été novateur! donc total bluffée la Elisabeth! Alors depuis que je suis revenue de Paris (hier) IL PLEUT! et voilà ...
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