6 Juin 2011
Vous ne l'avez sûrement pas oublié, je vous avais associés activement à ma participation au Challenge Comté, avec mes bagels vanille au comté et saumon.
Nos efforts mutuels n'ont pas été vains, et je vous en remercie encore une fois, puisque je suis arrivée 6ème après les votes sur le site de Elle. Or, le 5ème s'étant désisté, j'ai pu partir avec les quatre autres lauréats: Florence, Thierry, Salomé, et Margaux.
Photo Pascal Dhennequin
et les dix blogueurs organisateurs: Emeline, Dorian, Valérie, Silvia, Anne, Anne, Pascale, Karen, Mercotte et Edda.
Photo Pascal Dhennequin
(et bien d'autres encore, nous étions une trentaine), pour un petit road movie de deux jours dans le Jura.
Nous étions donc accompagnés par une équipe technique, dont Pascal Dhennequin,
photographe qui a su saisir les meilleurs moments, et à qui j'ai emprunté certaines images.
Nous avons été accueillis à la Gare de Lyon dans la bonne humeur par Anne et Audrey, un grand merci à toutes les deux pour le travail accompli!
Ce qui m'a incontestablement marquée lors de ce séjour est l'amour de leur métier dont témoignaient tous les artisans de la chaîne de fabrication du Comté, ce fromage que dorénavant je saurai apprécier différemment.
A commencer par la laiterie, dont le maître des lieux, Sylvain, accompagné de sa femme Pascaline,
Photo Pascal Dhennequin
a su nous faire partager sa passion pour la traite,
le bien-être des bêtes qu'il élève ...
le processus de séparation des petits veaux de leur mère, privilégiant les premiers liens, qui font que le veau grandira mieux.
Il était intarrissable sur les détails de l'alimentation, du rythme des traites, des incidences du régime alimentaire des vaches sur la qualité et le goût du fromage... Nous aurions pu l'écouter pendant des heures! Il s'est avoué bavard dès le début, mais ce bavardage-là était captivant.
Nous avons été accueillis pour le repas du soir et la nuit dans un hôtel Logis de France, dans un cadre magnifique, au bord d'un lac artificiel qui donne au paysage un air de paradis, on est ailleurs pour quelques heures... Je reviendrai ici!
La vue de ma fenêtre, par exemple...
Le lendemain, tout le monde remonte dans le car,
direction Bonnétage, où nous sera expliquée par Sylvain de nouveau, tout le processus de fabrication du Comté, dans ses moindres détails.
Pascale l'a admirablement retranscrit sur son blog, je vous invite si vous le souhaitez à le consulter, c'est d'une complexité que je ne soupçonnais pas! Et on comprend mieux pourquoi, lorsque cette passion n'est pas là, le résultat gustatif peut être très différent!
Nous avons fait quelques achats à la coopérative du village, où nous avons dégusté des merveilles. J'ai appris entre autre, que le comté fruité est celui fait en été, lorsque les vaches se nourrissent de la riche herbe des prairies,
variée, qui parfume leur lait très différemment du fourrage d'hiver.
Cela donne alors au Comté une couleur plus jaune,
enrichie en carotène, et que l'on repère bien sur les étals et un goût plus riche, des parfums de noisette... d'y repenser me met l'eau à la
bouche!
J'ai fait l'emplette de quelques petits pots de miel de Franche-Comté, je savais que j'allais faire une heureuse! Pour ma Marion, c'est la gourmandise par excellence.
L'après-midi de ce deuxième jour nous a conduit au Fort Lucotte de St Antoine,
une ancienne forteresse militaire
reconvertie en cave d'affinage de Comté, par Marcel Petite, qui est passé en son temps pour un hurluberlu lorsqu'il a entrepris la transformation, qui s'est avérée géniale. Les conditions de conservation et de vieillissement étaient ici idéales.
Le lieu, impressionnant, abrite maintenant 100 000 meules de Comté, qui font l'objet de soins attentifs de la part des maîtres affineurs. C'est Claude Querry,
maître affineur, qui nous a conté le comté (c'est un peu facile, mais franchement, nous étions scotchés à ses paroles). On le sentait fait pour ce métier, amoureux, et c'était un enjeu pour lui de ne rien omettre dans ses descriptions du travail minutieux qui mène à un excellent fromage: les meules doivent être frottées au sel, brossées chaque semaine, et puis sondées, en pratiquant de petits carotages
qui permettent d'évaluer le degré de maturité, l'évolution du goût et satisfaire ainsi les attentes différentes des clients amateurs.
Jean Sulpice, chef deux étoiles du restaurant l'Oxalys à Val Thorens, qui nous accompagnait, était captivé.
Photo Pascal Dhennequin
Très belle aventure, donc, enrichissante et joyeuse, à la mesure du plaisir que nous avions tous à être là.
A quand le prochain concours???