11 Septembre 2012
Après 65 km vers l'est, vers la côte donc, de petites routes et d'autres un peu plus larges, mais qui nous prennent quelque deux heures de temps, nous arrivons à Mahabalipuram.
Cette petite ville est présentée comme une station balnéaire, donc assez touristique, mais nous découvrirons qu'elle est bien plus que cela, et nous allons passer cette première journée à nous promener, déambuler, se remplir les yeux et les oreilles de la vie qui règne ici.
Nous commençons par nous installer au Siva Guest House, une petite pension avec quelques chambres modestes mais très propres, donc deux donnent sur le
petit patio intérieur, de plain pied, c'est très agréable.
Dans l'entrée trône une Royal Enfield, moto emblématique de l'héritage britannique, celles sur lesquelles parfois les familles entières
circulent.
Comme d'habitude, je suis attirée par la façon dont les sols sont revêtus, c'est original et coloré ici, j'aime!
Nos pas nous mènent naturellement vers la plage, où nous nous installons à une terrasse en contrehaut, qui nous permet de voir que la plage est aussi un port de pêche.
Et de là où nous sommes, nous pouvons observer l'arrivée de la pêche. Mais de l'extérieur...
Forcément, j'ai envie d'aller voir ça de plus près!
Je descends et me mêle aux acteurs de la scène. Personne n'y voit d'inconvénient.
Tout le monde est vite très affairé: les poissons arrivent et sont déposés à même le sol, sur des baches plastiques que le sable finit vite pas
recouvrir.
les mouches s'agglutinent autour de ces belles daurades.
Les premiers acheteurs intéressés évaluent la marchandise, commencent à la mettre en caisses pour la réserver,
et puis très vite, la criée est assez véhémente: à la pesée,
un vendeur propose un prix, l'acheteur potentiel s'indigne, le ton monte, on sent que certains seront intraitables ou prêts à négocier, que d'autres n'ont peut-être pas le choix de vendre au prix éxigé?
Certains sont là en simples observateurs.
Un camion attend plus loin,
des hommes y préparent des caisses qu'il remplissent de glace cassée à coup de bâton pour recevoir les daurades.Tout va ensuite se négocier très vite:
en dix minutes, c'est terminé, le camion se charge et repart.
Et des gamins observent, ils font leur apprentissage d'hommes auprès de leurs aînés.
Intrigué par cette femme d'une drôle de couleur... ;-)
La plage n'est donc pas de ce côté lieu de baignade et de loisirs, c'est un port avec toutes les activités qui s'y rapportent: réparation de filets,
essentiellement un travail d'hommes.
Les filets sont entreposés aussi.
avec des embarcations traditionnelles
parmi lesquelles circulent des vaches, parfois accompagnées,
parfois non.
Au milieu de cette activité (relativement) fébrile, trône parfois un personnage étrange, comme cette femme européenne dont on imagine qu'elle doit être là depuis les années 70, qui médite et pratique le yoga.
Demain, Mahabalipuram, la suite, avec une recette!